Les chemins se croisent et se décroisent

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On entend souvent dire que toute belle chose a une fin. Je ne crois pas que ce soit vrai. Je pense que les belles choses peuvent avoir une fin au même titre que les mauvaises, mais ce n’est en aucun cas une fatalité. Le bonheur peut être, selon moi, éternel tant qu’on se laisse bercer par le changement et que l’on accepte que les choses soient tangibles. Malgré tout, il y a cette peur du changement qui est gravé en nous, poussé par cette persévérante nostalgie des premiers jours. L’adrénaline de la découverte. Le pétillement des débuts de quelque chose de nouveau. Quel sentiment inlassable !

Un nouveau tournant de vie

Ces derniers mois, bien que l’aventure continuait par la constante découverte de nouveaux endroits, je ne ressentais plus cette adrénaline. J’avais trouvé ma zone de confort auprès de mon copain. Les imprévus ne me faisaient plus peur, car je l’avais avec moi. C’est comme si je me reposais sur sa présence. Vous me direz que c’est peut-être ça l’amour : se sentir si bien avec quelqu’un que rien ne vous fait peur. Mais je pense que mon amour pour l’aventure est bien trop important à mes yeux pour le moment pour que je le délaisse pour un amour plus sécuritaire. 

Alors que nos chemins se séparent à l’endroit où ils le devaient il y a deux mois de ça (Cairns, Queensland), je ne me sens ni triste, ni en colère, ni déprimée. Je me sens de nouveau emplie de cette sensation d’adrénaline qui me fait profondément vibrer. Je ne sais en aucun cas de quoi demain sera fait, mais j’aime cette incertitude. C’est elle qui me donne confiance en la vie. Je sais que je serai toujours guidée là où je dois aller. Je sais que je suis au bon endroit rien qu’en étant sur cette planète. Il ne me reste plus qu’à décider quelle sera ma prochaine expérience à vivre. 

Mon amour pour l'incertitude

Malgré le fait que j’ai du quitté précipitamment un travail dans une superbe ferme, que je me sois séparée de la personne avec qui j’ai passé chaque minute de ma vie ces trois derniers mois, que je me sois fait piquer par la plante la plus vénéneuse au monde (gympie gympie, si vous voulez en savoir plus 🙂 et que l’assistance à la direction de ma voiture a cassé sur notre retour à Cairns, je vais bien. Je suis en paix avec moi-même et ma seule hâte est de découvrir ce que la suite me réserve. 

Don’t get me wrong, j’ai tout de même peur. Mais je préfère tant ce sentiment à celui d’une sécurité ennuyante. Je suis partie à l’autre bout du monde pour me mettre en danger (pas physiquement maman, ne t’inquiète pas !), pour vivre pleinement cette incertitude d’avenir qui planait déjà en France. Alors vive le changement, vive les nouveaux départs et que l’aventure continue !

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