« Dis Siri, quelle est la définition de routine ? »
« Selon Larousse, la routine s’apparente à une habitude mécanique, irréfléchie, et qui résulte d’une succession d’actions répétées sans cesse. Ai-je correctement répondu à votre question ? »
La routine choisie
Selon moi, il y a deux types de routine : la routine choisie et la routine subie (un peu comme la solitude actually).
La routine choisie c’est celle qui nous est agréable. Elle peut s’apparenter à une séance de sport pour se motiver le matin ou à un spot pour admirer un coucher de soleil qui devient source de hâte et d’encouragement pour la journée. Nous la créons en toute conscience pour accentuer un bien-être ou adoucir un mal-être.
Peut-être qu’« habitude » serait un mot plus approprié pour ce contexte tant la connotation du mot « routine » est mauvaise, but anyway.
La routine subie
Déprimante, répétitive, mécanisme sans saveur, la routine subie est une chose que l’on s’inflige en pensant que nous avons l’obligation de la vivre : travail ennuyant, repas de famille contrariant, activités redondantes. Elle émane souvent d’une volonté de faire plaisir aux autres ou d’une croyance que nous devons nous y prêter parce que Société a dit.
Elle peut aussi s’immiscer dans nos vies, sans même qu’on ne s’en rende compte. Agréable à ses débuts, elle finit par éteindre le feu de vie qui brûle en nous. Chaque jour se ressemble et tout perd sens. Après tout, où est l’intérêt de vivre lorsque l’avenir est tout tracé ? C’est comme lire un livre dont on connait déjà le dénouement. Doesn’t make any sens, does it ?
Une safe place étouffante
Selon moi, la routine est une zone de confort, une sécurité. C’est un endroit où surprises et inattendus ne peuvent nous atteindre. Seulement, je trouve que la vie n’a aucun sens si elle est vécue dans une safe place. Qu’en est-il des aventures trépidantes et des imprévus stupéfiants ? Certes, nous sommes protégés de toutes douloureuses peines, mais nous sommes aussi éloignés de tous puissants bonheurs.
Je définirais même la routine (sur le long terme, du moins) comme ennemi de la vie. N’est-ce pas lorsqu’on sort de ces habitudes redondantes que l’on redécouvre un peu de pétillant dans notre quotidien ? N’est-ce pas lorsqu’on fait quelque chose qui sort de notre ordinaire que l’on retrouve goût de vivre pleinement ?
Même dans les plus grands films Hollywoodiens, on peut remarquer que le protagoniste vit des évènements incroyables lorsqu’il ose sortir de son train-train habituel. Vous croyez vraiment que Rose aurait vécu cette folle histoire d’amour avec Jack si elle était restée dans sa cabine à boire du thé avec sa mère ou si elle avait continué d’aller à ces fastidieuses soirées mondaines avec son mari ? I do not reckon !
La peur et le besoin de sécurité nous poussent à nous enfermer dans un quotidien mécanique. Mais où est la vie là-dedans ? Où est l’exaltation ?
Ma routine
Personnellement, j’aime la routine lorsqu’elle est éphémère. Après tout, il est difficile de l’éviter lorsqu’on settle down à un endroit. J’ai passé un mois et demi à Thursday Island et une routine évidente s’est installée : salle de sport, travail, coucher de soleil, manger. L’ordre pouvait changer, mais la finalité était la même. Je me suis beaucoup plu dans cette routine parce que je savais qu’elle prendrait rapidement fin et que je serais amenée à en créer une nouvelle somewhere else.
J’ai un gout bien trop prononcé pour le changement et le renouveau qu’il me serait inconcevable de vivre dans l’oppression de mes habitudes.
Pour éviter cela, je pars découvrir d’autres horizons dès que j’ai l’impression d’avoir fait le tour de celui où je me trouve. Je change de job dès que j’ai l’impression d’avoir compris le fonctionnement de l’actuel. Je m’écoute et m’entends lorsque j’en ai marre et qu’il est temps de passer à autre chose.
Finalement, on peut potentiellement définir cette façon de faire comme une routine étant donné que c’est un schéma qui se répète, ahah. Après tout, j’imagine que chacun à sa propre définition.