Tout d’abord appelée Morton Island par James Cook en 1799 en hommage à Lord Morton (président de la Royal Society), elle a par la suite pris le nom de Moreton lorsque Cook a fait preuve d’inattention en écrivant ses récits. Bien que ce ne soit pas un des lieux les plus prisés d’Australie, cette petite île paradisiaque au large de Brisbane offre des paysages spectaculaires. Principalement composée de sable, elle n’est qu’accessible à pied ou en 4×4 ce qui nous permet de profiter d’un paradis sauvage et inhabité. Elle s’apparente à Fraser Island, mais en moins touristique.
Les épaves de Tangalooma
En 1963, plusieurs épaves ont été intentionnellement coulées à l’ouest de l’île pour servir de brise-lames et permettre aux petits bateaux de mouiller à l’abri.
C’est ici que le ferry nous a posés après une heure et demie de traversée. Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre en débarquant sur cette île dont on ne parle ni sur TikTok ni sur Instagram, mais à peine avoir posé un pied sur le sable blanc, la mâchoire nous en tombait. Des dizaines d’étoiles de mer s’abandonnaient au flow des vagues. L’île était une plage en elle-même tant l’étendue de sable n’avait pas de fin. Les épaves trônaient de tout leur long à quelques centaines de mètres de nous.
J’aurais aimé dire qu’un calme apaisant s’était emparé du lieu nous faisant voyager right into the heavens mais le vrombissement des dizaines de 4×4 sortant du ferry arrachait cet idéal. Nous avons attendu que ces derniers s’enfoncent dans l’île pour pouvoir profiter d’autant plus du paysage. Loan a sorti son drone pour aller voir les épaves de plus près. C’est impressionnant à quel point la mer à repris ses droits. Des tortues, des poissons, des algues ont pris possession des lieux, faisant des épaves un phénomène presque naturel.
L'amour vu du ciel
Nous avons longuement marché sur la longue plage en profitant juste du moment présent. Nous n’avons pas pu emmener la voiture parce qu’il n’y avait plus de place sur le ferry et l’île faisant 170 km2, il est impossible de tout faire à pied en une journée. Alors nous nous sommes concentrés sur une partie pour se délecter chaque mètre carré.
Il y a un an de ça, j’aurais préféré me dépêcher pour faire le plus possible plutôt que de m’attarder sur les petits détails. Et puis j’ai appris l’importance de prendre son temps pour mieux s’imprégner. Alors certes, nous n’avons pas même vu un dixième de cette île, mais nous avons pleinement vécu le moment. Et il n’y a jamais de regret à avoir vécu l’instant présent. Ça vaut tout l’or du monde.
Nous nous sommes aussi amusés à prendre des photos avec le drone qui sont encore plus jolies que je ne l’aurais imaginé. Le mélange d’amour et de paradis est une combinaison magique que même les dieux ne pourraient pas créer.
Souriez pour la caméra
L’île est totalement inhabitée. Seul un resort a été bâti sur la côte ouest. On peut cependant y trouver des restaurants, des cafés, une piscine… Le resort organise aussi des excursions telles qu’aller voir les baleines, faire du sandboarding, se balader en quad ou encore un tour un hélicoptère (je vous déconseille particulièrement celui-ci qui est au modique prix de 300 $ les 6 minutes de vol).
Nous voulions faire du sandboarding dans les dunes au cœur de l’île, mais il n’était pas possible de booker si nous ne restions pas une nuit au resort. Alors nous avons juste continué à marcher, marcher et marcher encore au bord de l’eau avant de décider d’aller nous y jeter. Eh oui, pour une fois, aucun danger de crocos ou de requin. Seulement des potentielles méduses mortelles. On reste en Australie tout de même !
Le drame de fin de journée
Alors que nous nous dirigions vers le ferry pour rentrer sur Brisbane, j’eus la bonne idée de m’aventurer sur un tronc d’arbre qui jonchait dans l’eau. Mon pied glissa une première fois en faisant me rendre compte que c’était très glissant. Whatever. C’est alors qu’en faisant la maline à danser sur l’arbre, j’ai perdu l’équilibre et je me suis écrasée de tout mon long dans l’océan. En tombant, je me souviens avoir eu pour seule idée de ne pas vouloir tâcher mes habits blancs. Pour cela, j’ai tenté de toutes mes forces de me raccrocher à ce que je pouvais.
Ce maladroit évènement m’aura valu mon premier point de suture (et j’espère le dernier). Pour un premier point de suture, je me serais attendu à une activité plus audacieuse qu’une chute d’un mètre de haut, but anyway ! It is what it is.
Dans mon malheur reste la joie de ne pas avoir déboursé un seul sou pour payer les soins. J’ai dû tomber dans la seule clinique gratuite d’Australie. What a luck !
Une histoire en 6 temps (merci Loan d’avoir capturé cet instant ;):
Cette excursion était une légèreté exceptionnelle. Elle n’était que d’amour, de bonheur et d’éclats de rire. Merci Loan de m’avoir encore une fois fait vivre une journée inoubliable. Chaque instant passé avec toi est une bouffée d’oxygène et de vie. C’est magique.
Et ben, ça sent l’amour tout ça 😉
Très bel article 😘