Cher journal, j’ai beaucoup appris

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Voilà plusieurs semaines que je suis restée muette. Pourtant, il s’en est passé des choses. Ce n’était surement pas la période la plus facile de l’Australie mais j’ai beaucoup appris. 

J’ai appris que j’avais la capacité d’attirer à moi ce que je voulais

Pendant tout le long de notre road trip, je m’étais mis en tête de chercher du travail pour ne pas être dans l’attente en arrivant à Perth (qu’est-ce que je déteste ça !). Un copain de Loan nous avait donné l’adresse mail de son boss qui était un contractor dans les mines et par souci de prévoyance, je voulais lui envoyer un mail quelque temps avant d’arriver dans le WA. Au final, mon amie la procrastination s’est alliée avec ma chère et tendre peur de la déception. Ce fameux mail a seulement vu le jour alors que je posais mon premier pied à Perth pour aller passer mes tickets de working at heights et de confined space.

Nous avions prévu de continuer notre road trip après l’obtention de ces tickets, mais contre toute attente, je reçus un appel de James, le contractor. Il me proposait un entretien le mardi suivant. Quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai vu qu’il avait posté une annonce d’emploi pour un storeperson seulement quelques heures après l’envoie de mon mail. C’était trop beau pour être vrai.

Et pourtant, deux semaines après, je commençais à Talison Lithium mines dans une warehouse annexe à seulement une dizaine de minutes de Bunbury. 

J’ai appris à laisser les autres vivre ce qu’ils avaient à vivre

De son côté, Loan a passé de longues journées à chercher du travail. Quand une agence d’intérim a fini par le rappeler, il s’est retrouvé dans un job où il n’était ni stimulé ni reconnu pour ce qu’il faisait.

S’en s’est suivi d’un long mois où chaque jour était un combat contre le temps qui s’écoulait par grain de sable. Une puissante culpabilité s’est emparée de moi. J’ai trouvé un travail rapidement et je me levais les matins avec hâte. C’était tout le contraire de son côté. Alors je faisais tout pour essayer de lui rendre la vie simple quand il rentrait à la maison. Ce dont je n’avais pas encore conscience, c’est de toute l’énergie intérieure que ça me demandait de puiser et de toute la fatigue mentale que ça allait engendrer.

Je me suis rendu compte de l’inefficacité de vouloir prendre en charge la charge mentale de quelqu’un. Ça ne la supprime pas. Cela ne fait que la dupliquer. 

J’ai appris à faire confiance en la vie

Après un mois et demi à travailler dans les mines, on m’annonce mon licenciement. Le prix du lithium a chuté à cause des taxes que Trump a mises en place. Ils ont dû réduire les effectifs. Ça a été un énorme choc. Je prenais cette position comme acquise. Je comptais dessus pour finir mes jours de ferme et j’avais déjà inclus l’argent que je devais gagner dans mes projets futurs.

La veille de mon licenciement, je disais à la maman de Loan « tu sais, l’Australie est pleine d’imprévu constamment. Alors, par moment, on a des petits coups de down le temps de trouver la force de rebondir. Mais on rebondit toujours ». Ma maman m’a dit que c’était ma profondeur qui m’avait parlé ce jour-là. C’était un petit clin d’œil pour me préparer à ce qui allait arriver. Pour me dire que tout allait bien aller. 

Et tout a fini par rentrer dans l’ordre grâce à Loan et le manager de son nouveau travail qui se sont démenés pour me faire embaucher dans l’usine de dessalement. Alors malgré le stress et les millions de « pourquoi » quant à mon licenciement, j’ai vécu une expérience hors du commun où j’ai appris de nouvelles choses et où j’ai pu travailler avec mon amoureux. Ne serait-ce pas la parfaite réponse à tous ces « pourquoi » ?

  • Commentaires de la publication :2 commentaires

Cet article a 2 commentaires

  1. Papa

    Encore un très bel article 🤩.
    Bravo pour tous ces obstacles surmontés !

  2. Maman

    Que de beaux apprentissages ! Et bravo pour ce chemin qui n’a pas été facile !

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