Bienvenue à Kalbarri où les falaises sont plus vieilles que les dinosaures et où plus de 1200 fleurs sauvages tapissent le sol au printemps.
Hutt Lagoon
Après plusieurs déceptions concernant les pink lakes australiens, nous nous dirigions vers le Hutt lagoon déjà désappointé. La meilleure façon de ne pas être déçu est de se préparer aux déceptions après tout. Mais alors que le troopy bravait les bourrasques à plus de 50 km/h, l’horizon commençait à se teinter de rose.
Le bleu du ciel. Le vert de l’herbe. Le rose de l’eau. C’était comme si un poème avait pris vie.
Quick stops on the way to...
Nous avons continué à longer la côte jusqu’à Kalbarri tout en nous arrêtant à quelques points de vue. Nous découvrions des paysages qui nous étaient encore inconnus. Les roches rouges et striées sur lesquelles courent de petits buissons verts. La mer dont le bleu est si clair qu’il se marierait presque avec le ciel. Nous découvrons, des étoiles plein des yeux, ce que la côte ouest a à nous offrir.
Pot Alley
Eagle rock
... Kalbarri
J’avais entendu parler de Kalbarri pour son National Park, mais pas pour ses magnifiques plages. Nous avons longuement déambulé sur le rivage, profitant de nos retrouvailles avec le soleil. On l’honore d’autant plus après l’avoir perdu pendant deux mois.
Une rando cauchemardesque
Bien que ce National Park m’ait offert de majestueux paysages, ils ne sont pas la raison des frissons qui ont parcouru mon corps cet aprèm-midi…
Alors que je partais pour un circuit de randonnée de 9 km seule, j’ai assuré à Loan d’être de retour deux heures plus tard. Au 4e kilomètre, je me suis décidé à faire demi-tour, car je n’avais presque plus d’eau et le chemin devenait bien trop escarpé pour mes chaussures de ville qui glissaient à chaque pas. En arrivant à la voiture, je m’apprêtais à sauter dans les bras de Loan, mais à ma grande surprise, il n’y était pas. Étrange. Son genou étant blessé, il devait y retourner se reposer.
Après avoir fait le tour du parking, des toilettes et avoir constaté que rien n’avait bougé dans la voiture depuis mon départ, mon sang n’a fait qu’un tour.
La dernière fois que je l’avais vu, il était en train de me faire coucou au bord d’une falaise. Une idée d’horreur me traversa l’esprit. Et s’il était tombé ? J’ai d’abord essayé de demander à quelques touristes s’ils avaient du réseau, mais personne n’a pu m’aider. Puis, j’ai longuement hésité à retourner là où je l’avais laissé et… regarder en bas de la falaise. Le faire revenait à émettre l’idée qu’il était vraiment tombé. Mais l’idée de ne rien faire était pire. Alors, j’ai fait demi-tour. Mon cœur palpitait. Mais, comme vous pouvez vous en douter, je suis remontée, toujours sans réponse.
De retour au parking, je suis enfin tombée sur une fille qui avait du réseau. J’ai composé le numéro de Loan, les mains tremblantes, en espérant qu’il reçoive mon appel. « Allo ? T’es où ? ». À ces trois mots, je sentis tous les muscles de mon corps se détendre. Il allait bien.
Je l’ai retrouvé à 2 km de l’arrivée de la randonnée. Il voulait me faire une surprise en faisant un bout de chemin avec moi et lui aussi, commençait à sérieusement s’inquiéter de ne pas me voir arriver. Il avait écrit des petits messages sur le sol en disant qu’il commençait à faire doucement demi-tour. Il avait marqué l’heure de son passage, des flèches indiquant la direction qu’il avait prise et il avait fait des petites pyramides de caillou pour être sûr que mes yeux tombent sur ces écritures.
Il m’a avoué que si j’avais appelé 15 minutes plus tard, il aurait surement été en train de courir pour me retrouver, par peur que je me sois fait mordre par un serpent ou que je sois tombée d’une falaise.
Mais l’histoire ne se finit pas là. À peine remis de nos émotions, nous sautons dans le troopy pour aller faire une bonne nuit de sommeil dans un free camp. Quelle n’a pas été notre surprise quand Hélios n’a pas voulu démarrer ! Nous avons tenté de jumpstart la batterie avec une autre voiture en pensant qu’elle était vide, mais rien n’y faisait. Il a donc fallu appelé la road assistance pour qu’ils viennent chercher la voiture et nous emmener à la ville la plus proche.
Alors qu’on attendait la dépanneuse, un mécanicien qui se trouvait sur le parking nous proposa son aide. Il a sorti tous ces outils et a testé différentes options à son tour. Mais lui non plus n’y a vu rien d’anormal. On le remercie pour son temps, décontenancés. Tandis qu’il remontait dans sa voiture, il eut un moment d’Eurêka : « vous avez un kill switch dans la voiture ? » (une protection contre le vol, empêchant la voiture de démarrer (lol). Une fois l’interrupteur éteint, le ronronnement du troopy s’est fait entendre sur le parking de Natural window. Ouf !!!
Grâce à cette fausse panne, nous avons eu la chance de croiser le chemin d’un chat marsupial. Il est le cousin du loup de Tasmanie, qui est une espèce éteinte aujourd’hui. Ce petit animal s’est aussi éteint sur le continent et seulement 20 d’entre eux ont été réhabilités sur la côte est. Il n’y avait aucune raison d’en voir un dans cette partie de l’Australie but here he was ! Voilà une belle façon de finir une journée éprouvante !
Kalbarri's sunset
Le vendredi, nous avons fait un reset day cuisine et grâce mat pour profiter du National Park ce weekend sous le soleil. En attendant que le beau temps revienne, Kalbarri nous a présenté son plus beau spectacle en colorant le ciel de feu et de barbe à papa.
Vous êtes dans un endroit sublime ! Toutes ces couleurs !! Et voilà enfin un lac rose rose , ça valait le coup d’attendre !
Que d’aventures et de frayeurs …ta maman te rappelle de prendre de l’eau et tout ce qui va bien même quand tu pars pour qques kms …..
Et en plus vous avez croisé le marsupilami 🤣🤣, quelle journée !!!
Magnifiques ces couleurs, on rêverait d’être avec vous 🤩🤩.