Le soir, au dîner, je rencontre mes collègues qui sont, à ma grande déception, français pour la plupart. Ce n’est encore pas ici que je vais travailler mon anglais jusqu’à la perfection, but anyway ! Ils m’expliquent qu’ils ont rencontré des Australiens deux semaines plus tôt et que le lendemain, ils avaient prévu aller faire un tour sur leur bateau. Gentiment, ils me proposent de venir avec eux. Travailler mon anglostralien dans un petit bateau sur une eau bleu turquoise avec des inconnus ? Of course, I’m in !
Escapade sur Horn Island
Le lendemain matin, on rejoint les Australiens sur le quai. Le temps ne se prête pas spécialement à l’escapade prévue, mais l’idée de faire du bateau sur cette incroyable océan me fait oublier toutes gouttes de pluie dégoulinant sur mon visage. Le vent dans les cheveux, la vitesse du bateau cassant les vagues qui giclent tout autour de moi, l’inexplicable couleur de l’eau qui s’étend sur des milliers de kilomètres : « je suis au paradis », me dis-je.
45 minutes de bateau plus tard, on arrive sur une petite plage située sur Horn Island. Comme tous bons australiens, ces derniers avaient tout prévu pour une journée plage : des dizaines de bières de toutes sortes and obviously, du poisson frais, du poulet et des légumes à cuir au barbecue. Ils ont aussi cueilli des noix de coco des cocotiers pour plus d’exotisme. Vous l’aurez compris, c’est un vrai dimanche à l’australienne comme on les aime !
THE australian barbie
Les Australiens prennent très au sérieux les barbecues. Ce ne sont pas trois saucisses qui se battent en duel sur une grille, mais un festin qui cuit en plusieurs heures pour un plaisir gustatif garanti. Ils ont commencé par couper chaque petit légume et le poulet qu’ils ont ensuite enrobé dans de l’aluminium. Recouverts de plantes et d’arbustes, ils ont laissé le tout mijoter pendant 4 heures (un supplice pour l’estomac).
Ce n’était sans doute pas le meilleur barbecue que je n’ai jamais mangé, mais rien que pour l’expérience, je mets un 10/10 !
Galipettes et papotages
La fin de l’après-midi était un de ces moments hors du temps. Je n’avais pas même l’impression d’être avec de parfaits inconnus. Comme des enfants, nous avons fait connaissance en faisant des poiriers sur la plage ou en jouant au ballon dans le sable. C’était simple. C’était léger. Je vivais l’instant présent comme si chaque minute qui s’écoulait pouvait être la dernière de mon existence. Je croquais à pleines dents l’opportunité qui s’est offerte à moi. Merci la vie.
Coincés au paradis
À la tombée de la nuit, nous nous sommes retrouvés totalement coincés sur l’île. La mer était descendue tellement bas qu’elle avait tout doucement laissé le bateau s’échouer sur le sable. Tant le sol était vaseux, il était impossible d’extirper le bateau de son emprise afin de le remettre aux flots qui se tenaient désormais à plusieurs dizaines de mètres. Nous avons donc dû attendre que la marée remonte. Nous avons alors dressé des bouts de bois pour faire un feu de camp à la belle étoile. Chacun dans nos pensées, on regardait le vent faisant danser le feu alors qu’il consumait lentement les branches d’arbres.
Une fois le petit bateau de retour sur l’eau, we went back home. Les étoiles paraissaient encore plus brillantes dans la nuit noire de l’océan. Aucune lumière n’obturait la beauté du ciel nocturne. C’était magique.
Au final, ce n’est pas parce qu’on a des attentes que l’on est forcément déçu. Ce qu’on s’imagine peut bel et bien s’avérer réel, parfois encore mieux. Je n’ai encore mis qu’un demi-doigt de pied dans cette aventure que j’en suis déjà reconnaissante. J’ai hâte de voir comment Monsieur Avenir peut faire mieux que Madame Présent.