Je me souviens de cette phrase que ma maman m’a un jour dite et qui est profondément restée gravée en moi : ne te bats pas contre une cause, mais bats-toi pour cette dernière. L’idée est en soi la même et pourtant, l’intention est totalement différente. Permettez-moi de m’expliquer.
Se battre contre
Lorsque l’on n’est pas d’accord avec un concept, une cause ou encore une situation, on va avoir tendance à réagir par la haine. On va se sentir irriter, voire en colère. Or, la colère n’est pas une émotion qui est censée durer. Elle est importante dans certaines situations afin de se protéger, mais si on la laisse vivre en nous, elle nous ronge.
Cette colère va aussi, la plupart du temps, nous pousser à contrer cette situation qui nous met hors de nous. Elle nous fait alors tomber dans l’extrême opposé. Détester le patriarcat mènera à vouloir fonder une société où les femmes prennent le pouvoir. Haïr le concept du métro-boulot-dodo peut engendrer la volonté de création d’un nouveau modèle de vie qui ne correspondra toujours pas à tout le monde. Vouloir se faire entendre en provoquant avec animosité ne fera que détériorer la communication dans le conflit.
Il est infructueux de vouloir remplacer un extrême par un autre. Visuellement parlant, je vois ça comme si c’était la partie qui crierait le plus fort sur l’autre qui gagnerait. Ça ne résoudrait en aucun cas le problème principal. Ce dernier changerait juste de camp.
Se battre pour
Lorsqu’on se bat POUR une cause, il y a tout de suite cette touche de positivité qui change tout. Une balance se crée pour ajuster l’endroit où il y a une inégalité. On se bat alors pour l’égalité homme-femme. On se bat pour l’expression de notre singularité. On se bat pour faire reconnaitre les droits LGBT.
Se battre pour c’est mettre sa force dans la cause en elle-même et non pas dans la haine de celle opposée. En plus d’être bien plus efficace, l’énergie consacrée y est totalement différente. L’information transmise y est totalement différente.
Cette seconde intention permet aussi l’accueil de la communication qui n’est pas négligeable dans un conflit. Alors au lieu de jouer à celui qui criera le plus fort comme c’est le cas lorsqu’on on laisse la colère prendre possession de nos combats, on écoute pour mieux se faire entendre. On comprend pour mieux cerner le problème. On communique pour mieux ajuster.
Your path, not mine
Vous allez me dire : « mais Lucine, qu’est-ce que cet article fait sur ce blog ? What is the rapport ? ». L’idée d’écrire ceci m’est venue alors que je regardais les stories Instagram d’un backpacker. Il disait dedans que les gens qui étaient encore dans un cercle vicieux de métro-boulot-dodo le sidéraient et que tout le monde devrait avoir déjà pris son sac à dos pour partir à la découverte du monde depuis bien longtemps.
Le problème est qu’il a trouvé le mode de vie qui lui correspond, mais il veut désormais en faire un mode de vie universel pour contrer le métro-boulot-dodo qu’il hait tant. Cependant, rien ne sert de supprimer une case où les gens sont enfermés pour en créer une nouvelle. Nous avons tous des envies et besoins singuliers. Nous avons tous différentes expériences à vivre pour évoluer dans cette vie.
Selon moi, il devrait alors plutôt montrer aux gens qu’il est possible de suivre leur propre chemin de vie comme lui l’a fait plutôt que les pousser à emprunter le sien. Do you get the difference ?
Hum hum, ben alors moi je vais me battre POUR les gens qui sont CONTRE 😁