Nous aspirons tous à nous trouver pleinement. À connecter avec notre être profond pour être en total alignement avec nos désirs, nos objectifs, notre âme. Nous l’appelons « être soi-même ». Ce mindset puissant prône l’acceptation de soi sous toutes ses formes existantes. Être soi c’est accepter que l’on est tous différents les uns des autres et ce qui fait la beauté de notre société. Malheureusement, c’est encore une de ces jolies phrases qui sont plus faciles à dire qu’à faire !
Lâcher prise
Je me suis longtemps privée de ma singularité par peur qu’elle déplaise aux autres. Je ne voulais pas forcément ressembler à tout le monde, mais je ne voulais pas non plus mettre en avant mes différences. Alors je me taisais pour ne pas attirer l’attention. De toute manière, je n’avais pas grand-chose à dire à des gens qui ne me correspondaient pas. Je n’étais pas à ma place. Mon corps m’envoyait tous les signaux pour fuir le plus loin possible : stress constant, tristesse maladive, plus aucune joie de vivre. Mais je persistais à vouloir être acceptée par ces personnes. Néanmoins, je ne cessais de me répéter que je n’étais pas moi-même. Rien ne venait spontanément. Ma façon d’être n’était pas naturelle. C’était une torture d’être dans ma tête, dans ma vie.
Rassurez-vous, tout est bien qui finit bien. Bien qu’il m’a fallu 3 ans pour lâcher prise, j’ai fini par le faire sur un coup de tête. C’était comme si le lion en moi pouvait enfin rugir de tout son être. Je me devais de me libérer de ce mal-être qui ne me ressemblait pas.
En prenant du recul aujourd’hui, je me pose une question. Est-il réellement possible de ne pas être soi-même ? La réponse logique serait que oui. On peut facilement changer de personnalité, de goût vestimentaire ou de façon de penser pour plaire aux autres. Mais en y réfléchissant bien, je me suis rendue compte que dans tous les cas, on le fait à notre manière. Nous pouvons essayer de ressembler à tous les êtres humains du monde, nos expériences, notre façon de voir le monde, nos valeurs ou nos pensées feront que nous serons toujours des êtres singuliers qu’on le veuille ou non.
Judge or be judged
Après cette longue et laborieuse période bien que finally over, j’avais besoin de me protéger de la méchanceté des gens. Je me suis alors prise d’amour pour le jugement. Je trouvais ça rassurant. Je me disais que si je jugeais avant que l’on me juge, le jugement des autres ferait moins mal. Puis, j’ai rencontré mes amis d’Espagne. Juger n’était pas même une option tant ils s’en fichaient de ce que pouvaient faire les autres. J’ai alors senti un poids s’évaporer de mon corps. Je pouvais être moi-même, sans perdre mon énergie à juger les gens et sans être dans la crainte constante de me faire juger ? Ouah, incroyable !
Je me suis alors vite rendue compte que les autres n’apportaient aucune importance à ce que je pouvais faire. Autant vous que moi, nous sommes les seuls à nous souvenir des choses « embarrassantes » que nous avons pu faire ou dire. Alors, lâchons prise sur ces prises de tête énergivores. Mettons plutôt notre énergie dans la quête de notre « nous » véritable et profond.
Être fière de sa singularité
Au début de mon aventure en Australie, j’ai rencontré un garçon. On a passé la nuit à parler sur la plage jusqu’à voir apparaitre le soleil levant à l’horizon. Les discussions manquaient cruellement de profondeur alors pour pimenter nos échanges, je lui pose une de ces questions qui n’ont aucun sens : « Est-ce que tu penses que les requins sont jaloux que les dauphins puissent sauter hors de l’eau ? ». Il me lança un regard rempli de jugement avant de dire : « Tu es bizarre, toi ».
Il y a quelques années de ça, j’aurai été totalement bouleversé par une telle remarque. Mais à cet instant précis, j’ai juste pris conscience d’à quel point ça ne m’importait plus de plaire aux autres. Tu me trouves bizarre ? OK. On ne se correspond pas, c’est tout. Ce n’est pas grave. Bring the next person !
J’ai alors réalisé que je ne donnerai plus jamais d’énergie à faire marcher une relation qui n’a pas lieu d’être. Il y a tellement de personnes qui me correspondent sur cette planète que ça n’a aucun sens de m’accrocher à des gens qui ne sont pas sur la même longueur d’onde que moi. On ne peut pas aimer tout le monde au même titre que l’on ne peut pas être aimé par tout le monde. La légèreté que m’a apportée cette prise de conscience est inégalable. Je suis enfin libre d’être pleinement moi-même.
Ma définition
J’ai mis beaucoup de temps à écrire cet article, car je ne trouvais pas ma définition de « être soi-même ». Après avoir laissé murir le sujet quelques jours, je crois avoir ma réponse. Je dirais qu’être soi-même c’est être en alignement avec notre âme. C’est conjuguer les actions de notre vie avec les vibrations de notre cœur. C’est faire confiance à cette petite voix, ces sensations, cette intuition pour nous guider dans la vie. Être soi-même, c’est s’écouter, s’aimer, s’accepter.