Jours 35, 36 et 37 : pour rejoindre le Western Australia, nous avons dû emprunter la Eyre highway. Cette autoroute est connue nationalement pour ses grandes lignes droites et son paysage désertique à n’en plus finir.

Time to hit the road
Avant de quitter Ceduna pour nous perdre dans le désert, nous avons rempli les tanks d’Hélios à ras bord, bien décidés à ne pas lâcher un seul centime aux stations essence de la Eyre highway. Le carburant y est extrêmement cher (jusqu’à $3/L) et de très mauvaise qualité.
À peine sommes-nous sortis de l’agglomération, un panneau affichant Perth nous a donné l’impression d’être déjà presque arrivés. Malheureusement, les 1800 km et les 20 h de route jusqu’à la ville côtière se font encore ressentir à l’heure où je vous écris.



Lake MacDonell
Nous n’attendions pas grand-chose de ce « lac rose » et nous avions bien raison. D’un côté, nous longions une mer marronasse. De l’autre, un lac de sel asséché, laissant transparaitre des colorations rosées. Encore une preuve qu’Instagram n’est pas la réalité !

Expectation

Reality
Nullarbor Plain
La Nullarbor Plain est un parc national que l’on traverse par la Eyre highway. Nullarbor signifie « pas d’arbres » en latin et son nom est tout à fait à son image. Pendant une centaine de kilomètres, nous avons roulé sur une route droite au beau milieu de… rien. Il nous arrivait parfois d’apercevoir la mer sur notre gauche, mais ce sont ces plaines sempiternelles qui nous ont accompagnés sur ces longs kilomètres.
Le seul point of interest était la Nullarbor Roadhouse. Call me naive, mais une déception énorme s’est emparée de moi lorsque je me suis rendu compte que tout était construit au gout du 21e siècle (motel, restaurants, café, une dizaine de pompes à essence) et que la fameuse petite roadhouse d’origine, construite en 1957, n’était plus qu’une pièce d’exposition.
Aussi, bien que ce soit la seule route reliant le WA à la côte est de l’Australie, je ne m’attendais pas à ce qu’on croise autant de monde. Je pensais qu’on allait se retrouver au beau milieu de l’Australie, à devoir attendre des heures durant qu’une voiture passe en cas de panne. Silly me !






Bunda cliffs
Nous avons pu nous échapper à deux reprises de cette route interminable en nous faufilant dans des chemins adjacents, menant à des falaises vertigineuses.
Cette photo met particulièrement en avant le plat désertique du parc national, qui, je trouve, contraste parfaitement avec les falaises abruptes.

Stargazing
Nous avons passé deux nuits sur la Eyre highway. Nous allions nous perdre dans les petits chemins du bush pour être le plus loin de toute forme humaine. Sans réseau, sans pollution lumineuse, sans moustique (le Graal !), nous nous sommes retrouvés dans un calme silencieux, face à un extraordinaire ciel étoilé.
Un matin, avant de repartir, nous avons dû faire la vidange et changer les filtres pour le deuxième fois du road trip. L’absence de réseau était quelque peu stressante, car nous n’avions aucun accès à Internet en cas de problèmes et la ville la plus proche se trouvait à 500 km. Mais nous nous sommes débrouillés comme des chefs, encore une fois !



90 miles straight
Nous avons attendu et redouté cette fameuse partie pendant bien des kilomètres. Nous la pensions à Penong, au tout début de la highway mais il nous restait seulement 370 km jusqu’à Norseman lorsque nous avons aperçu le panneau. Au final, la plus longue route droite d’Australie (146,6 km) ne s’est même pas fait ressentir. Après tout, nous avons eu pas mal d’entrainement grâce aux 1000 km précédents. Mais c’est tout de même un trophée à ajouter à notre palmarès australien !



Compilations d'anecdotes
Au début de notre périple, nous avons eu la chance de voir notre premier wombat se trémousser dans un pré. Malheureusement, je ne pense pas qu’il était en grande forme.
Penong est la dernière « ville » (si on peut la définir comme telle) où il y a un magasin de nourriture avant 1000 km. Aussi, le prix de l’essence y est encore raisonnable.
Nous avons vite compris qu’il y avait une règle sur la Eyre highway : saluer chaque voiture qui passe. Embêtant au début, ça a fini par être un moyen essentiel pour rester concentrée sur la réalité et ne pas se laisser rêvasser au volant.
L’Australie est le pays comptant le plus de dromadaires sauvages au monde. On pouvait alors en apercevoir tout au long de la route. Aucun n’a daigné pointer le bout de son nez. Loan en a seulement vu un mort dans les fourrés. En fait, sur 1200 km parcourus, nous n’avons pas vu un seul animal (mis à part le wombat).
Nous avons changé d’État 3 fois avant d’arriver dans le WA. Chaque changement d’État était indiqué par un simple panneau. C’est pourquoi nous étions très étonnés quand nous avons dû passer une douane pour accéder au WA. Apparemment, le western aime penser qu’il est un pays indépendant. Nous ne pouvions pas passer la frontière avec des fruits et des légumes crus ou du miel. Nous avons donc passé 1 h 30 à cuisiner et à nous empiffrer de ce qui n’était pas cuisinable pour ne pas gâcher.






Quel périple ! Et cette route toute droite dans le désert, je me demande quel effet elle ferait à vélo !!!! Et même pas une joke au milieu, genre un panneau stop ??🤪
Peut-être que le lac rose est plus rose à certains moments de l’année ?
En tous cas, bravo, vous y êtes arrivés, vous êtes de l’autre côté pour une nouvelle aventure maintenant.
Vous êtes des vrais mécanos. J’ai des disques de frein à changer, je compte sur vous 😉👍.
Ben je n’aurai pas imaginé des dromadaires en Australie 🤔