J’ai atterri dans la ville de Gold Coast le 10 octobre 2023 après 2 jours de voyage. Découvrez le récit de mes stupéfactions, de mes questionnements, de mes découvertes. Cette ville ne laisse définitivement pas place à l’ennui !
Bienvenue au Miami australien !
Gold Coast est souvent décrit comme « le Miami de l’Australie ». Il y a de grandes plages immenses dont on ne voit pas le bout. Des surfeurs glissant sur les vagues de l’océan pacifique, les cheveux au vent. Des buildings touchant du bout de leur pointe les quelques nuages qui recouvrent une infime partie du ciel bleu. C’est vrai que si l’on me disait que je me suis trompée d’avion et que je suis en réalité aux USA, je laisserais sûrement un doute planer. Néanmoins, il y a des choses qui ne trompent pas telles que cet horrible accent qui gronde dans les rues. Je pense honnêtement qu’il serait primordial d’inventer un google traduction spécialement pour l’Australien. C’est comme si je réapprenais l’anglais depuis le début entre les « G’day mate », « where are the dunny » ou encore « let’s do a barbie ». Un vrai calvaire ! Mais ce n’est pas le pire. Je me promenais tranquillement dans les rues ensommeillées de Gold Coast quand tout à coup, j’aperçois une chauve-souris de la taille d’une chouette. J’ai donc fait mes recherches sur internet en me disant que c’était sans doute juste un oiseau de nuit quelconque. Eh bien non ! C’est un Pteropus poliocephalu, plus communément appelé le renard à tête grosse (pas très rassurant un renard volant). Il peut mesurer entre 30 et 50cm et jusqu’à 1.7m d’envergure. A titres d’information, une chauvre-souris telle qu’on connait en France mesuremaximum 15cm. Petits joueur que nous sommes !
À part ça, je n’ai heureusement pas encore eu affaire à de grosses araignées poilues ou des serpents géants. Pour le moment, je me balade entre les ibis à cou noir, les mouettes (oui, bon, tout ne peut pas être hors du commun !) et les loriquets arc-en-ciel.
Abordons désormais le sujet des feux de circulation australiens. Bon, déjà, j’ai réussi à assimiler le fait qu’il fallait appuyer sur un bouton quand j’arrive au passage piéton pour signaler que j’aimerais traverser la route sinon le feu piéton ne passera jamais au vert. Seulement, une fois le bouton pressé et le feu passé au vert 3 heures et demie plus tard, j’ai à peine le temps de dépasser la moitié de la route que le feu passe déjà au rouge. Je finis toujours sur le trottoir opposé le cœur battant à cent à l’heure ! Il va falloir que je trouve une solution pour régler ce problème !
Aussi, je suis très surprise concernant la friendlytude des Australiens. Par exemple, dès que j’arrive à un comptoir que ce soit un magasin de vêtement, un office du tourisme ou un supermarché, les employés me demandent constamment « how are you ? », « how is it going ? ». Est-ce que c’est une question que je suis censée retourner après avoir répondu ou c’est juste une marque de politesse quelconque ? Puis en repartant, ils harmonisent leur « thank you » avec des petits surnoms tels que « love », « darling », « beautiful ». Soit les Australiens sont très amicaux entre eux, soit nous Français sommes trop aigris entre nous.
Après avoir posé la question à une vraie australienne, j’ai ma réponse. C’est en effet une marque de politesse. La personne en face n’attend pas à ce que vous lui racontiez la dure journée que vous venez de passer, mais elle attend tout de même une réponse de votre part. Les Australiens sont définitivement très amicaux entre eux ! Ça m’a rappelé une anecdote qui est arrivée durant ma première fois en Australie :
Lors de mon premier voyage en Australie, ma famille d’accueil m’avait emmené visiter une petite ville au sud du pays, Echuca. On avait pris un joli bateau à roues à aubes sur the Murray River. En attendant de monter dans ce bateau, ma mère d’accueil parlait aux gens derrière nous. Je trouvais ça fou qu’elle tombe sur des gens qu’elle connaissait aussi loin de la maison. Par la suite, je lui ai demandé qui étaient ces personnes et elle m’a étonnamment répondu qu’elle n’en avait aucune idée. Elle venait de faire leur connaissance et pourtant, elle leur parlait comme si elles connaissaient depuis toujours en leur racontant des anecdotes banales, en leur donnant des petits surnoms et les complimentant. Il n’y avait aucune distance de politesse entre eux. Je pense que le fait qu’il n’y ait pas de vouvoiement ou de tutoiement joue beaucoup. Le vouvoiement du français met automatiquement une distance entre les gens qui l’emploient. Dès lors, on se doit le respect car on ne se connait pas ou pas assez pour dépasser cette politesse excessive. Pourtant, en Australie, je trouve ça tellement beau et enrichissant que l’intimité ne soit pas une honte, même avec des inconnus.
Prendre soin de soi
Je me lève avec le sourire aux lèvres. Le soleil brille, les oiseaux chantent (c’est fou le bruit que certains font. C’est tellement beau et apaisant). But de la journée : ouvrir un compte en banque. Je fonce vers une agence Westpac et après seulement 30 minutes, mon compte en banque était déjà ouvert et ma carte bancaire commandée. En plus de me sentir telle une vraie Australienne, je me sens adulte. Citez-moi une activité plus adulte qu’un rendez-vous à la banque à part payer les impôts et faire ses comptes. Non ? Personne ? C’est normal, il n’y a rien de plus adulte !!! Je repars donc de l’agence avec un RIB australien et une dizaine d’années en plus !
Si vous aussi vous voulez ouvrir un compte en banque en Australie, mais que vous ne savez pas comment vous y prendre, je vous laisse découvrir mon article sur les 3 étapes primordiales à faire en arrivant en Australie, où j’aborde le sujet du compte en banque.
Je retourne ensuite à l’auberge pour prendre mon ordinateur et je suis en ce moment même en train de vous écrire d’un petit restaurant en bord de mer en mangeant ma salade caesar face à l’océan. Vous n’imaginez pas le bien que ça fait de manger un vrai plat.
J’adore m’offrir un restaurant ou un petit déjeuner en terrasse par moment. Je suis partisane du fait qu’il est important de prendre soin de soi en se faisant plaisir comme le ferait un amoureux/amoureuse ou des amis. Il faut prendre le temps de se remercier parce que ce que nous vivons c’est principalement grâce à nous même que nous le devons. Bien sûr, chaque personne que nous avons pu croiser sur notre chemin a apporté leur pierre à l’édifice. Mais nous sommes les seuls créateurs de notre vie et de nos rêves. Alors, prenons le temps de nous être reconnaissants. Manger une salade caesar en regardant la mer, ça, c’est un beau cadeau. Le prix de la salade était un peu moins agréable, mais bon… c’est l’Australie !
Après avoir parcouru cette ville gorgée d’eau, être tombée sur des petites maisons avec leur ponton privé style Outer banks et avoir failli me faire écraser 6 fois parce que j’ai du mal à me faire au fait que les voitures roulent à gauche, je prends un bus pour aller à Kirra beach. C’est une plage gigantesque qui se trouve vers l’aéroport de Gold Coast, à une heure du quartier de Surfer Paradise. En arrivant, il n’y a presque personne sur la plage. C’est calme. Au loin, je peux apercevoir les buildings de Gold Coast qui se découpent dans le ciel. Je prends quelques clichés du paysage au coucher du soleil tout en écoutant le bruit des vagues s’écraser sur le sable doré. C’était un instant magique loin de tout. Perdue dans un pays immense. Face à un océan immense. J’ai la sensation d’être une chose minuscule entourée de géant. C’est vertigineux, mais au final, c’est ce que nous sommes. Des êtres insignifiants au milieu d’une nature géante.
Je repars comme je suis arrivée, le sourire aux lèvres.
D'un levé de soleil majestueux à un coucher de soleil extraordinaire
Cette nuit, impossible de dormir. Alors, à 5 heures du matin, je me lève pour aller voir le lever de soleil sur la plage. La ville est encore endormie lorsque le soleil commence doucement à caresser la naissance des vagues de l’océan pacifique. Les premiers rayons du soleil font briller les plumes des oiseaux qui se réunissent par centaines pour contempler ce spectacle magique. Les surfeurs enfilent leur combinaison et se jettent à la mer pour attraper la première vague de la matinée. Les pêcheurs, éblouis par ce soleil levant, lancent leur hameçon à l’eau pour en ressortir le plus beau des poissons. Je marche pendant quelques mètres avant de m’arrêter à l’endroit parfait pour capturer la plus belle photo de ce soleil sortant d’une longue nuit de sommeil. La vie est belle.
En quelques jours de voyage solo, je me vois déjà évoluer. En vérité, je m’y oblige afin de pouvoir profiter pleinement de mon expérience. L’une des plus grosses problématiques à travailler est de prendre son temps. C’est moins facile qu’il n’y paraît. J’arrive dans un pays que je connais à peine, dans une région regorgeant d’endroits les plus incroyables les uns que les autres. L’envie de tout voir est si intense. Je ne vous cache pas que j’ai tout de même jeté un coup d’œil aux billets de bus qui desservent Brisbane et Byron Bay étant seulement à 1 heure de Gold Coast. Puis je me suis résolue au fait que pour le moment, je suis ici, à Gold Coast. Un endroit, même si j’ai l’impression d’avoir déjà fait le tour, qui mérite qu’on s’y attarde. Alors c’est ce que j’ai fait. Je me suis assise sur la plage. J’ai observé l’horizon et la mer à perte de vue. Puis je me suis enfoncée dans les rues de la ville sans but précis. Je suis alors tombée sur des petites plages privées et sur de jolis parcs où, plutôt qu’entendre le bruit des voitures et de leur klaxon, j’étais bercée par le chant des oiseaux. À partir de ce moment, je me suis sentie complètement en Australie. Ancrée dans le pays. Jusqu’à maintenant, une partie de moi était restée en France, puis une autre au Qatar et au Vietnam. Mais c’est aussi à ce moment que j’ai commencé à me retrouver face à moi-même. Face à mes peurs. Parce que oui. Même si vous êtes convaincus et sûrs de vous pour partir à l’autre bout du monde, il y a forcément des inquiétudes. Partir dans l’inconnu nous oblige à découvrir des parties de nous que l’on n’avait encore jamais rencontrées. C’est comme si l’on ne se connaissait plus, ou plutôt, c’est comme si l’on apprenait réellement à se connaitre. Hors de notre routine, de notre confort, sans les gens que nous fréquentons depuis des années. Tout ce qu’on connaissait de nous s’évapore pour laisser place à la découverte. La découverte peut faire peur dans le sens où l’on ne connait pas nos réactions face à des situations qu’on n’a jamais vécues. On ne sait pas comment on va vivre les choses.
Pour ma part, j’ai peur de ne pas faire de rencontres signifiantes. Pour le moment, je n’en ai pas vraiment fait. Au-delà des quatre mots adressés à mes colocataires de l’auberge de jeunesse qui changent tous les 4 matins, je n’ai pas fait de vraies rencontres. En réalité, je crains de faire des rencontres insignifiantes. Des gens que je croiserais par hasard, avec qui je partagerais une soirée ou deux avant que nos chemins se séparent. Il est important pour moi de lier des liens profonds avec des gens avec qui je peux partager mes peurs, mes rêves, mes passions. J’ai pourtant l’humble conviction que toute personne mise sur notre chemin est là pour nous apporter quelque chose, mais l’idée que je ne rencontre que des gens de passages me terrifie. Je ne veux pas rentrer en France avec, certes des souvenirs plein la tête, mais aucun ami qui est resté assez longtemps pour les partager avec moi.
Avant de partir et encore aujourd’hui, j’ai écouté beaucoup de retours d’expérience de personnes qui sont partis voyager en solo en Australie. Tous parlent des liens incroyables qu’ils ont pu tisser avec des personnes incroyables. Et je n’ai aucun doute sur le fait que c’est ce qu’ils ont réellement ressenti et vécu. J’ai juste peur que ça ne m’arrive pas à moi. Comment suis-je censée rencontrer des personnes sans aller à l’école ou sans faire de sport ? Comment vais-je faire lorsque je serai seule dans un van à parcourir l’Australie ?
Que de questions auxquelles je n’aurai les réponses qu’une fois que je me serai lancée dans l’expérience !
Pour continuer sur les peurs, j’ai peur de rater des moments de vie importants de mes proches. Alors que je suis en train de vivre une vie incroyable à l’autre bout du monde, la vie en France continue. Mes amis, ma famille vont aussi faire leurs propres expériences de leur côté que ce soit au travail, dans les études ou en partant en vacances. Le simple fait de me dire que je ne ferai pas partie de ces souvenirs me brise le cœur. Je ne serai pas dans leurs anecdotes quand ils les narreront. Je n’aurai pas les références quand ils les raconteront. Je sais que j’aurai les miennes de mon côté, mais pour le moment, je n’ai personne avec qui les évoquer.
C’est ok d’avoir des peurs, c’est même normal. C’est humain. Cependant, elles ne doivent pas prendre le contrôle sur la vie. On peut en prendre conscience, les écouter et les analyser pour savoir d’où elles viennent, mais elles ne doivent pas nous freiner dans l’accomplissement de nos rêves. Si l’on fait une rétrospective de nos vies, je pense qu’on peut tous admettre que presque 100 % de ce que nous imaginons ne se passent pas ou alors ça se déroule de façon très différente. Alors, techniquement, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. C’est même un peu prétentieux de s’imaginer qu’on peut prévoir l’avenir, vous ne trouvez pas ? Certains se vantaient d’avoir un don pour ça alors que tout le monde peut le faire en projetant ce qui va se passer dans sa propre vie ? Ça m’étonnerait !
Après avoir passé une journée à lézarder sur les plages de Gold Coast et déambuler dans les rues, je ne peux pas me résoudre à une journée si peu productive. Alors, je prends un ticket pour monter sur the Skypoint Desk. C’est une tour d’observation de 322 mètres de haut qui a ouvert ses portes en 2005. Dans l’ascenseur montant au point d’observation qui est à 270 mètres au-dessus de la mer, une dame m’explique que c’est le deuxième plus rapide ascenseur d’Australie montant 77 étages en 43 secondes. Un écran s’allume alors au-dessus de nos têtes où l’on peut observer l’ascenseur monter. Arrivée en haut, je n’en crois pas mes yeux. La vue sur la mer et sur la ville est splendide. L’étage est entièrement vitré afin de pouvoir admirer chaque parcelle de ce Miami australien. J’observe la plage infinie qui s’étend sur des milliers de kilomètres, les surfeurs qui apparaissent telles des petites silhouettes noires entre les vagues, les voitures se bousculant aux feux verts. Le soleil commence à se coucher derrière les montagnes lointaines, laissant place à une ville illuminée. Les gens quittent leur table de restaurant pour se précipiter aux fenêtres et regarder les derniers rayons du soleil se posant sur les immenses buildings. Je reste assise pendant deux heures devant l’une des fenêtres à contempler le paysage avant de redescendre 270 mètres plus bas. J’ai appris plus tard qu’il était possible de monter au sommet de la tour. Ça s’appelle le skypoint climb. Il y a évidemment des frais supplémentaires aux 31 dollars du point d’observation, mais je pense que la vue est imprenable.
Les retrouvailles
Aujourd’hui est un grand jour : je retrouve ma famille australienne ! Après 4 ans à partager nos aventures à travers des photos WhatsApp, nous nous revoyions enfin. Je rassemble alors mes affaires, je balance mon énorme maison sur le dos et je me dirige vers le train. De leur côté, ils ont 12 heures de route pour arriver jusqu’à Gold Coast (petit voyage pour l’Australie !). En les attendant au Airbnb qu’ils ont réservé pour la semaine, des centaines de questions se bousculent dans ma tête. Et s’ils sont déçus que je ne sois plus la petite fille que j’étais la dernière fois qu’ils m’ont vue ? Et si je me rendais compte que j’avais largement idéalisé notre relation ? Et si, après avoir grandi, je me rends compte de choses auxquelles je n’avais pas porté attention auparavant ? Malgré toutes ces questions, les retrouvailles sont fabuleuses. On se serre dans les bras en essayant d’articuler quelques mots entre rires et larmes. J’ai le cœur qui bat à la chamade et mes jambes me permettent à peine de tenir debout. Je suis submergée de dizaine d’émotions à la fois ce qui rend le moment aussi magique qu’effrayant. Seulement, ce n’était que la première partie de la famille… Après nous être confortablement installés dans la petite maison, nous prenons la voiture pour aller au parc à caravanes où le reste de la famille s’affaire devant le barbecue. Je les embrasse un à un sans vraiment réaliser ce qui est en train de se passer.
Que les vacances en famille commencent !
Parlons australien...
J’ai l’impression de découvrir l’Australie une nouvelle fois avec eux. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai grandi et que j’aborde le monde autrement. Il y a tellement de choses auxquelles je n’avais pas fait attention il y 4 ans. Par exemple, j’avais bien remarqué l’accent australien, mais pas vraiment le « bogan ». C’est le langage familier (voir beauf) australien. Je pense qu’on peut littéralement considérer ça comme une langue à part de l’anglais. Vous voulez un petit cours ? C’est parti !
« G’day mate! How’s it goin’ ? This arvo after brekkie, we’re gonna have a barbie at the servo until we choc a bloc. Crickey! we’re gonna need a brolly, it’s raining. Fortunately, the snags and the goon are in the esky. Straya tucker is gnarly! »
Traduction ?
« Salut l’ami ! ça dit quoi ? Cet après-midi après le petit déj on va manger un barbecue à la station-service jusqu’à ce qu’on se pète le bide. Ho ! On va avoir besoin d’un parapluie, il pleut. Heureusement, les saucisses et le vin sont dans la glacière. La bouffe australienne c’est génial ! ».
D’autres mots randoms
- mozzie : mosquito
- fair dinkum : genuine
- piece of piss : too easy
- furphy : rumour
- flat out : too busy
- good on ya : good work
- g’day: good day/hello
- I reckon: I think
- doomies : toilets
- buggered : extremely tired
À ces mots, vous ajoutez l’accent et le débit qui vont avec. Ça rend les choses tellement plus drôles…
Durant notre semaine de vacances sur la Gold Coast, nous sommes allés voir un spectacle très connu : the Australian Outback Spectacular. Ça relate la vie des fermiers dans le bush. En parallèle, il y avait une histoire d’amour que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre parce qu’ils utilisaient bien évidemment le fameux bogan. Heureusement que Sharon, ma mère d’accueil, m’expliquait ce qu’il se passait dès qu’elle pouvait. À part ça, c’était un magnifique spectacle plein de surprises entre les chevaux, les musiques, les projections, mais aussi le repas servi pendant le show. Je vous le conseille vivement. On se retrouve plongé au fin fond du bush australien du début à la fin.
Aussi, tous les soirs, on mange un barbie (vous l’avez ?) au parc à caravanes où une partie de la famille loge et on a le plus beau et le plus chou des invités chaque jour. Il y a un petit koala qui habite l’eucalyptus juste au-dessus de nous. Lorsque la sœur de Sharon, Nicole, m’a dit « there is a koala bear in the tree », j’ai compris qu’il y avait une bière dans l’arbre, haha. Je me suis levée pour voir parce qu’ils avaient l’air de trouver ça tellement fou que je voulais voir. La surprise a été encore plus folle ! C’est apparemment très rare de voir des koalas dans la vie sauvage. C’était leur premier à tous alors qu’ils sont australiens. La mission de chaque matin était alors de trouver où le petit koala se cachait dans l’arbre. Qu’est-ce qu’on a envie de lui faire des câlins !
La semaine de vacances est passée très vite entre parc d’attractions, accrobranche, labyrinthe de miroirs, cinéma 7D, plage, sushis et glace. D’autant plus épuisant pour moi qui cherche constamment mes mots en anglais. Je pensais stupidement que ma fluidité allait revenir plus vite que ça. Je pensais que parler anglais avec des gens dont c’est leur langue maternelle allait débloquer cette capacité autrefois acquise. Apparemment, il va falloir que je m’accroche un peu plus que ça. Ça me frustre énormément de ne pas pouvoir dire ce qui me passe par la tête parce que je n’ai pas le vocabulaire nécessaire pour structurer ma phrase. Je me retrouve à ne pas pouvoir participer aux discussions parce que le temps que je forme ma phrase, elle est déjà finie. Mais tout travail paye ! Alors chaque jour, même si je fais une dizaine de fautes rien qu’en un mot, j’essaie. C’est la meilleure façon de progresser. Osez, osez, osez.
A Brisbane tour
Le dernier jour des vacances, je vais à Brisbane !!! Les autres vont à Sea World qui est un parc d’attractions/zoo. J’adore les parcs d’attractions, mais j’ai un peu plus de mal avec les zoos comme j’ai pu le faire comprendre deux paragraphes au dessus. De plus, la perspective de passer la journée seule à Brisbane était beaucoup trop tentante. Je prépare mon petit sac à dos avec ma gourde et mon appareil photo et me voilà partie sans plans ni organisation de ma journée. Selon moi, la meilleure façon de visiter une ville est de se perdre dans les rues. Dès mes premiers pas dans la ville, je suis émerveillée. J’ai l’impression d’être dans un film américain. En fait, je suis arrivée dans le quartier des affaires. Des hommes et des femmes aussi élégants les uns que les autres faisaient la queue entre collègues à un petit café de coin de rue. Je m’arrête alors pour prendre mon café telle une businesswoman (expérience recommandée à 100 %). Je vais le boire dans un parc non loin de la gare. The Brisbane City Botanic Gardens. À ma grande surprise, c’est un des plus beaux parcs de ville que je n’ai jamais vus. Il y a des fleurs aux mille et une couleurs. Dès que je commence à emprunter un chemin, je suis immédiatement attirée par un autre. J’ai l’impression de me promener dans le cœur de la jungle brésilienne. Il y a d’énormes lézards partout. Ce sont des lézards à collerettes qu’on peut trouver autant sur la terre que dans l’eau. Ils sont tellement amusants à observer, mais dès qu’ils bougent une patte et me regardent droit dans les yeux, j’arrête très vite de faire la maligne à les prendre en photo. On dirait des dragons miniatures. Heureusement, je vous rassure, ils ne crachent pas de feu.
Je m’attarde aussi sur les magnifiques arbres qui trônent au milieu de l’herbe fraîchement coupée avant de repartir à l’aventure dans le CBD de Brisbane (Central Business District) qui est le centre-ville. Je passe d’abord par The Queen Street Mall qui est une rue piétonne commerçante. Autour de cette rue, on peut apercevoir Brisbane City Hall (l’hôtel de ville), Saint John’s Anglican Cathedrale ou the Cathédrale of Saint Stephen qui sont des vieux bâtiments étrangement entourés de tous ces nouveaux buildings. Je continue mon périple jusqu’au Story Bridge qui est le pont emblématique de Brisbane. La ville est traversée par une rivière s’appelant Brisbane River (idée de génie, n’est-ce pas ?). J’ai alors traversé le story Bridge jusqu’au Kangaroo Point où l’on a une vue extraordinaire sur tout le centre-ville. Il est même possible d’escalader tout en haut du pont, mais je n’ai malheureusement pas eu assez de temps pour le faire.
Mon prochain arrêt : the new farm park. Il était extrêmement loin pour pas grand-chose, mais il y avait tout de même une jolie vue sur les buildings du CBD et des dizaines d’arbres à fleurs violettes, les jacarandas, qui rendaient le paysage magnifique. J’emprunte la promenade le long de la rivière afin de rejoindre le centre-ville après m’être imprégnée de cette tranquillité exquise qu’offre le parc. Une partie de celle-ci passe même au-dessus de l’eau.
Après avoir déambulé dans les rues de Brisbane sans vraiment savoir où aller, je tombe sur The Roma Street Parkland. Je pense honnêtement que ce parc est encore plus paradisiaque que le premier. Une structure en colimaçon pénètre une forêt enchantée, traverse un petit ruisseau avant de donner sur un fabuleux jardin botanique. Les jardiniers qui s’occupent de ce parc ont de l’or dans les mains. Je reste une heure à me pavaner entre les fleurs, les oiseaux et l’incroyable végétation. J’assiste même à un mariage en plein milieu du parc (quelle idée ?!).
L’heure tourne et j’ai un coucher de soleil à aller voir ! Je lance donc mon GPS en direction de Wilson Outlook Reserve. C’est une toute petite parcelle de verdure qui offre une vue à couper le souffle sur la rivière, le Story Bridge et le CBD. Devinez ce que je vois sur mon chemin ? Un autre mariage ! C’est étrange de se marier en pleine ville, non ? En arrivant au point de vue, je m’assois sur un banc pour admirer le soleil se coucher derrière la ville. Vous ne croirez jamais qui arrive vers moi prendre des photos : un troisième couple de mariés ! Bon, après trois mariages en moins d’une heure, je me suis quand même questionnée. Sharon m’a donc appris que c’était moins cher de se marier le jeudi, haha. Ceci explique cela ! Petit tips d’économie pour ceux qui veulent se marier en Australie :).
Alors que la ville s’endort, après 22 km et 30 000 pas, je rentre au Airbnb des étoiles plein les yeux. Je croise sur la route un énorme rat jouant au funambule sur un fil électrique. D’après mes recherches, ce serait un opossum, comme dans l’âge de glace ! Une belle note pour finir la journée.