Il y a maintenant deux semaines, j’ai été embauchée dans un petit motel à Thursday Island. Mon job as an all rounder (polyvalent) a commencé en housekeeping (femme de chambre). Moi qui pensais que ça allait être un job chill, je me fourrais le doigt dans l’œil ! Après deux semaines à défaire et refaire 20 lits par jour, récurer les toilettes et nettoyer la crasse que les gens abandonnent gentiment derrière eux, j’en ai perdu mon enthousiasme and my whole back. J’ai l’impression d’avoir pris 10 ans en 14 jours.
En plus d’être très physique, il faut être très rigoureux afin de ne rien oublier. 4 sucres blonds, 4 sucres roux, 4 thés, 4 cafés, du shampooing, du gel douche, du savon, une petite serviette pour les mains pour les touristes, les tapis de bains marrons pour les travailleurs, bleus pour les touristes, la banderole « sanitized for your protection » sur les toilettes et j’en passe. Je ne pensais jamais y arriver, mais petit à petit, tout devient réflexe et habitude.
Le motel
Le motel est composé de trois parties.
Il y a le Jardin Motel qui est l’aile principale où la plupart des chambres offrent une vue sur la mer. Cette partie est réservée pour les groupes de touristes qui visitent les îles du détroit de Torres. Ces derniers sont chouchoutés au plus haut point et chacune de leurs chambres doit être parfaites au millimètre près.
Il y a ensuite le Federal. On loge les Islanders où les médecins en mission au petit hôpital de l’île. Comme celles de tout le staff, ma chambre se trouve de ce côté. Lit deux places, clim et frigo : du grand luxe après avoir travaillé en ferme !
Pour finir, il y a le Lodge. C’est le côté travailleur. Ils vont et viennent sur plusieurs années. Ils ont leur propre cuisine et leur salle commune. Aussi, on ne le leur accorde pas autant de service qu’aux deux autres parties. En réalité, cette section s’apparente plus à de la location.
Copines et potins
Le milieu de l’hôtellerie est encore très sexiste, du moins dans ce motel. Les femmes embauchées sont directement affectées au housekeeping, quant aux hommes, ils s’occupent de la maintenance. J’ai très vite été irritée par cette situation. L’hôtel accueille énormément de travailleurs (hommes) venant pour des missions de construction sur l’île. Je me suis alors sentie comme la bonne femme à tout faire changeant les draps des hommes exténués de leur dure journée de travail. Which century are we in again ?
Bien que le peu d’ouverture d’esprit sur cette situation soit exaspérant, je suis ravie de retrouver des copines au travail. Que le temps passe vite lorsqu’on papote entre filles ! Je vous présente alors mes 4 nouvelles acolytes d’aventure pour 1 mois :