La FOMO
J’ai toujours peur de ne pas être au bon endroit au bon moment. J’ai peur de louper quelque chose. De ne pas faire les bons choix concernant mes destinations, mes expériences. En anglais, on appelle ça « the fear of missing out » (FOMO), la peur de rater quelque chose. Elle se manifeste par un rush constant, ne jamais prendre son temps, ne jamais profiter de l’instant présent, toujours penser que c’est mieux ailleurs. En fait, elle est reliée à la peur de regret. Personnellement, le regret me terrifie. Je prône le « il vaut mieux avoir des remords que des regrets » = mieux vaut faire les choses quitte à les regretter que ne pas les faire et s’en vouloir de ne pas avoir oser sauter le pas.
La FOMO augmente d’autant plus avec le développement des réseaux sociaux. Ce monde irréel et utopique où les gens montrent seulement ce qu’ils décident de montrer, nous pousse constamment à penser que nous avons fait les mauvais choix, que la vie d’untel est bien mieux que la nôtre. Nous savons tous que ce n’est pas la réalité mais comment ne pas ressentir ce petit pincement au coeur en voyant toute sa famille au ski alors qu’on est parti solo à l’autre bout du monde ? (Guilty I am…)
Apprendre, découvrir, tenter
But guess what ? La vie sait ce qu’il y a de mieux pour nous. Après avoir réfléchi de longues heures à ce concept qui me hante depuis toujours, je me suis rendu compte que nous sommes toujours au bon endroit au bon moment. Nous vivons toujours ce que nous avons besoin de vivre que ce soit des bonnes ou des mauvaises expériences. La vie met sur notre chemin des situations qui correspondent parfaitement à nos problématiques, à notre objectif de vie. Enfin, quand je dis « la vie » je parle plutôt de notre inconscient, notre âme, notre divin. Nous sommes tous venus sur terre pour des raisons précises, bien que différentes. Apprendre, découvrir, tenter. Alors laissons nous guider par notre élan de vie pour cerner au mieux le pourquoi du comment nous nous sommes incarnés ici et maintenant sur cette planète.
Don't do, just be
Il y a une citation que j’ai entendu dans un podcast qui m’a marqué : ne sois pas dans le faire, sois dans l’être. J’ai trouvé cette phrase très puissante. J’ai alors pris conscience que la vie ne se résume pas à la productivité comme on veut nous ne le faire entendre. Le but n’est pas de faire ou de voir le plus de choses possibles. L’important c’est d’être présent, d’être vivant, d’être dans son corps, d’incarner son être pleinement et complètement. À quoi bon faire ce saut en parachute tant rêver si on est présent dans l’instant que physiquement ? On est vivant pour ce que l’on est, pas ce que l’on fait.
The fear of not enjoying
Anyway, ce sont des bien jolies paroles mais moi-même j’y travaille encore ! Prendre mon temps dans chaque nouvelle expérience. M’imprégner de chaque endroit avant de passer au suivant. Me convaincre que si je suis ici à ce moment précis c’est que j’ai à y apprendre. Prendre conscience que la vie des autres n’est pas forcément plus folle que la mienne. Désormais, j’ai d’autant plus peur de ne pas assez profiter des expériences en vivant dans le passé, dans le futur ou dans la vie de quelqu’un d’autre. Je ne veux pas regarder derrière moi plus tard et me dire que je n’ai pas su jouir de chaque seconde de ma vie parce que je n’étais pas présente mentalement.
« L’important c’est d’être présent, d’être vivant, d’être dans son corps, d’incarner son être pleinement et complètement. » Je n’aurai pas mieux dit ! Bravo ma fille !