Jour 4 et 5 : des stops invraisemblables figuraient comme prochaines étapes sur la liste du road trip. Malheureusement, la nature toujours d’une humeur hargneuse nous a obligé à accélérer le pas vers des horizons plus ensoleillés.
Jour 4
Jour 5
JOUR 4
Nambucca Heads
Nous avons poursuivi notre périple à Nambucca Heads, aussi appelés les Withsundays du New South Wales. Je vous laisse aller découvrir le paysage auquel on s’attendait sur Google (eau turquoise, grand soleil) et le comparer à mes photos (grises et monotones) pour vous imaginer quelle a été notre déception lorsque nous sommes arrivés au point de vue. Le expectation versus reality a hit hard…
Néanmoins, on trouve du fun dans chaque situation. Alors nous avons observé, pendant une demi-heure, un gros nuage de pluie s’apprêtant à frapper la côte. Il faut s’occuper comme on peut…
Port Macquarie
Peu à peu, autant Loan que moi commençons à prendre confiance au volant du troopy. Le plus dur reste la conduite en ville. L’embrayage étant très dur, la cuisse gauche chauffe très rapidement. Nous allons être quelque peu déséquilibrés à la fin du road trip…
Mais avoir un troopy c’est aussi avoir trouvé une famille. Le couple qui nous l’a vendu nous a dit « vous devrez faire signe à tous les troopy qui passent maintenant. Vous ferez partie de la famille ». Ils avaient raison. Dès que nous croisons l’un des nôtres, nous sommes salués et nous le saluons en retour. C’est une vraie communauté engagée en Australie !
À contrario, les autres voitures nous haient. Il est vrai que nous sommes haut sur pattes alors, nos phares les éblouissent. À deux droits de fixer un panneau sur la Bull-bar « attention les yeux ! ».
À part ça, la pluie torrentielle perpétuait à Port Maquarie. Ce qui devait être un stop s’est transformé en un court passage.
Seal Rock
Alors que nous avions prévu un arrêt à Myall Lakes, nous avons loupé la route. Cette dernière nous a emmenés jusqu’à une magnifique plage où une eau cristalline nous a obligés à enlever nos chaussures pour y tremper les doigts de pied. Entre les rochers, j’ai trouvé de jolis petits coquillages. J’ai compris que j’étais vraiment adulte quand j’ai fait le choix d’en garder qu’un seul malgré les dizaines ramassés. Mon dieu…
J’ai longtemps observé un homme faisant du skimboard. La pratique m’a fasciné. Alors que les surfboards devaient se contenter d’une seule vague, il pouvait rider ces dernières les unes après les autres.
À la tombée de la nuit, nous sommes montés dans les montagnes pour dinner à l’abri de la pluie. C’était la première fois que l’on faisait un vrai repas. De notre petite cuisine extérieure, nous avions vu sur la mer. I mean… comment revenir à une vie « normale » après avoir vécu ça ?
La journée a pris fin au Yagon Campground où nous avons passé la nuit sous des trombes d’eau.
JOUR 5
The sun is back
Le cinquième jour fut parsemé de siestes à l’arrière du troopy le long d’une rue cachée, de chocolat chaud et de kilomètres. Beaucoup de kilomètres. Nous avons donné leur chance aux points de vue, mais rien à faire. La brume obstruait quelconque paysage.
C’est alors qu’en fin de journée, le soleil fit son apparition à travers quelques nuages de pluie. Un cri d’émerveillement a émané de nos bouches. Tout paraissait splendide. La forêt, les bateaux de l’eau, la couleur de l’océan. I swear to life que, désormais, je bénirais cette boule de feu.
J’ai eu la même impression que lorsque je suis remontée d’underground, dans les mines. Après une semaine passée dans l’ombre, la lumière éclatante nous faisait plisser les yeux. Mais nous l’avons jamais autant appréciée.
J’eus une réellement compassion pour mes parents qui me faisait remarquer sans cesse la chance inouïe que c’était d’avoir du beau temps, alors qu’ils se levaient chaque jour sous la grisaille hivernale. Je vous ai compris, comme l’a si bien dit Charles.
Merci pour tes pensées face au soleil ma fille !
Et quoi, qu’est-ce qu’on apprend ?? Ça y est tu realises que tu es adulte😅?