New plan : no plans

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Depuis que je suis arrivée en Australie, je laisse la vie me guider. Sans me poser de questions, j’accueille ce qu’elle a à me faire vivre. Mais j’ai quelque peu perdu le fil de ce lifestyle ces derniers temps…

Planifier pour mieux profiter

Alors que ma première année de visa touche à sa fin, je sens que tout s’accélère. Un an déjà ??? It seems like a month. Et pourtant, tant de choses ont changé pendant cette année. Tant de choses se sont passées. J’ai alors fait un throwback sur toutes les aventures que j’ai vécues. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai commencé à paniquer. Tout s’est si bien emboité que j’ai voulu que la deuxième année se déroule aussi bien. J’ai alors commencé à vouloir programmer la suite de ma vie.

Tout d’abord, je voulais commencer mon deuxième visa avec Loan. Le sien finit en fin novembre et il avait prévu de faire un saut en France pour les fêtes. Nous voulions aussi passer quelque temps au Japon en janvier pour aller skier. Tous ces plans impliquaient donc un retour en Australie en février 2025. But there is a hick. Qu’allais-je faire entre la fin de mon visa (10 octobre) et le japon en janvier ? 

Soudain, une idée me vint : et si j’allais visiter l’Asie ? Fun and affordable, that’s a great plan !

Quand la vie n'a pas les mêmes plans...

Un plan commença à se construire dans ma tête : j’allais travailler non-stop entre la fin du road trip avec ma famille et la fin de mon visa. Ainsi, j’allais pouvoir mettre 10 000 dollars de côté ce qui est largement suffisant pour subvenir à mes besoins en Asie pendant 4 mois. J’aurais aussi l’argent de la vente de ma voiture qui m’apporterait une sécurité en cas d’imprévu. C’était parfait. 

J’ai entrepris les démarches en tant que traffic control à Brisbane avant même que ma famille parte. C’était sur une bonne lancée jusqu’à ce qu’ils me parlent d’une formation d’une journée que je devais faire avant de pouvoir travailler. Bon, ce n’est pas grave. Ça ne décale les plans que d’une semaine. J’apprends par la suite que la formatrice est malade. La formation est donc repoussée d’une nouvelle semaine. I guess I can still work that out. 

Une fois la formation passée, je me réjouis lorsque je reçois la notification de mon premier shift, seulement deux jours plus tard. Let’s go get it girl ! 8 heures de travail, $32 de l’heure : je vais pouvoir mettre un maximum de côté, même avec le retard que j’ai pris. 

Après ce shift, les jours passent sans en recevoir de nouveaux ou lorsque je suis allouée à l’un d’entre eux, il est supprimé dans la journée. That wasn’t planned… Moi qui pensais que le travail en traffic control allait fuser, je m’étais totalement fourré le doigt dans l’œil. 

Rumination sans solutions

S’en suivent des réveils avec la boule au ventre, de ruminations incessantes pour trouver des solutions, de tourbillons de pensées négatives. Je commençais même à me dire que j’allais seulement pouvoir compter sur l’argent de la vente de ma voiture (aka, de l’argent auquel je ne voulais absolument pas toucher). Je n’avais qu’une envie : que les deux mois qui me séparaient de la fin de mon visa passent au plus vite. L’excitation d’un voyage en Asie s’était dissipée. Il ne restait plus qu’un stress incessant, me dévorant de l’intérieur. 

Comment vais-je pouvoir survivre en Asie ? Et si je me retrouve là-bas sans argent pour revenir en Australie ? Que se passera-t-il si je ne peux pas ajuster mon second visa avec celui de Loan ? 

La voix de la raison

Comme à chaque question sans réponse, je me tourne vers ma boite à solutions : ma maman. « Mais depuis quand est-ce que tu fais des plans, Lucine ? » me dit-elle. « Depuis quand ton aventure en Australie a arrêté d’être spontanée ? ». Fuck, ce n’était pas la réponse que j’attendais. Un « ne t’inquiète pas ma chérie, je te vire 10 000 € de suite, comme ça tu seras tranquille » aurait amplement suffi (just kidding mummy). 

J’ai alors pris du recul sur la situation. Depuis que je suis en Australie, je me suis laissée porter par la vie. Je n’ai jamais rien planifié. J’ai toujours vécu au jour le jour, sans savoir ce que demain me réserverait. Et c’est la raison pour laquelle j’aime tant ma vie ici. Elle est pleine de surprise. Et pourtant, sans même m’en rendre compte, j’avais planifié ma vie pour les 8 mois à venir. What the actual hell ? 

Embrasser l'imprévu

Alors, j’ai lâché prise. Je me suis remise en phase avec l’instant présent, sans penser à ce qui peut arriver dans le futur. Parce que c’est comme ça que la vie et moi marchons ensemble. Main dans la main. Ça ne marche pas avec moi qui essaye de prendre de l’avance sur ce qui n’est pas encore, mais avec moi qui profite de ce qui est. 

J’ai pris conscience que j’ai bien trop été dans le faire (programmer, planifier, prévoir) et pas assez dans l’être. Et j’ai remis tout ce stress inutile à un point neutre. C’est comme si jusque là, j’avançais avec un boulet au pied et que maintenant je m’étais abandonnée à la douceur d’un nuage qui m’emmène where I’m supposed to be. Je n’ai aucune idée d’où je vais ni de ce que je vais faire, mais c’est tellement plus léger. That’s my lifestyle.

Je n’ai pas envie d’avoir envie que le temps passe plus vite. Je n’ai pas envie de me priver de weekends d’aventure avec Loan. Je n’ai pas envie que chaque jour se résume à faire le plus d’argent possible. J’ai juste envie de vivre. 

So here I am, back in my unplanned life. And that’s how I like it. 

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Cette publication a un commentaire

  1. Mum

    Have a good comeback in DE the real life my daughter! Et bravo!!

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